Londres métropole globale

Pourquoi Londres est-elle une métropole globale ?
Métropole de 8,6 millions d’habitants, centre d’impulsion de la mondialisation, Londres est emblématique de la métropolisation. Ce processus entraîne des recompositions intra-métropolitaines qui génèrent des inégalités.

Complétez le tableau ci-dessous: affirmation + illustrations (citation/illustration + référence du document) + explication

Domaine économique
Domaine financier
Domaine politique
Domaine culturel
Domaine touristique
Une ville cosmopolite
 
Au cœur de la finance mondiale
1: Bourse de Londres (London Stock Exchange), créée en 1776, 3e bourse mondiale et 1re d’Europe
2: Banque d’Angleterre, émettrice de la Livre sterling
3: Construit en 2014, The Leadenhall building, surnommé The Cheesegrater (la rape à fromage), est le 3e plus haut gratte-ciel de la City qui en compte treize
 

La City de Londres prête à prendre sa revanche sur Paris

30 juillet 2024


Huit ans après le Brexit, le vent tourne : alors qu'en France, l'incertitude politique menace de saper les efforts en faveur de la compétitivité de la place de Paris, au Royaume-Uni, la victoire des travaillistes sonne l'heure de la contre-attaque.

Quelque chose a changé, ces dernières semaines, dans le match sans concession que se livrent les places financières de Londres et Paris : pendant huit ans de turbulences post-Brexit au Royaume-Uni, la France a multiplié, sous l’influence d’Emmanuel Macron, les mesures pro-business pour pousser son avantage. Et permettre à Paris de s’imposer comme la grande gagnante des transferts d’équipes londoniennes vers le continent, loin devant Francfort ou Dublin. Mais le vent a tourné : désormais, c’est en France que l’incertitude politique, depuis la dissolution, menace de saper tous les efforts en faveur de la compétitivité de la place de Paris, alors même qu’au Royaume-Uni, l’arrivée au pouvoir des travaillistes permet au pays de tourner enfin la page du Brexit. La nouvelle ministre des finances britannique, Rachel Reeves, l’a bien compris, et elle multiplie les annonces en forme de clin d’œil aux investisseurs étrangers. Bref, Londres s’est réveillée, et l’heure de la contre-attaque britannique a sonné.

Est-ce que Londres tient sa revanche et cette contre-attaque peut-elle vraiment faire mal à l’attractivité de Paris ? Oui et non. Parler d’une revanche, d’abord, c’est sans doute un peu exagéré, car Londres reste de toute façon, en réalité, très loin devant Paris. À Londres, le sentiment qui domine, c’est que les quelques milliers de transferts vers le continent ont eu un effet marginal par rapport aux 1,1 million d’emplois que pèse la City. Et Londres n’a jamais perdu sa couronne de première destination, dans la finance, pour les investissements étrangers. Mais le match, c’est vrai, va clairement se corser : les travaillistes prévoient par exemple d’orienter plus efficacement l’argent des fonds de pension vers les entreprises britanniques. Là où, plutôt que de financer ses entreprises, la France laisse une grosse partie de son épargne s’investir – et d’une certaine manière s’éparpiller – à l’étranger.

Le pire ennemi de la France, dans cette histoire, n’est-elle pas la France elle-même ? C’est vrai qu’entre la menace de hausses d’impôts et la remise en cause de la réforme des retraites, la France a aujourd’hui, vu de l’étranger, de quoi effrayer un monde financier qui aime avant tout la stabilité. Cela dit, il est encore trop tôt pour capituler. Le terrain gagné par la place de Paris ne va pas, du jour au lendemain, repasser aux Anglais. Et les banques américaines qui ont investi pour s’y installer n’ont pas pris, à ce stade, la décision de s’en aller. D’autant que les travaillistes ont aussi dans leurs cartons des mesures fiscales beaucoup moins favorables, elles, au monde financier.»

France Inter - Podacast "L'édito éco" consulté sur le site - Septembre 2024
Londres: une ville attractive
 
Le centre de Londres: un concentré de pouvoir