« Moscou connaît une réorganisation métropolitaine globale : espaces publics rénovés, trottoirs élargis, transports urbains améliorés, nouveaux parcs. Les chaussées ont été refaites, des stations de métro ont été bâties, une nouvelle ligne de métro circulaire a été inaugurée pour desservir des quartiers isolés. La tendance se vérifie grâce aux transformations de l’environnement urbain, qui en ont fait la capitale des affaires, mais aussi une ville agréable à vivre. Il y a quelques années, les touristes décrivaient Moscou comme une métropole bruyante, vouée aux automobiles. La métropole, plus humaine et plus attractive, a été rendue aux gens et séduit habitants et touristes. Les espaces verts représentent 50 % de Moscou (20 % à Paris). En 2017, a ouvert le premier grand parc construit au centre de Moscou, le parc Zaryadye. Il reproduit la diversité de la nature russe, de la toundra à la steppe. Sa salle de concert et le spectaculaire pont flottant sur la Moskova sont les nouveaux symboles des recompositions de la métropole grâce à leur vue imprenable sur le Kremlin. »

« Avec la mort programmée des khrouchtche-vki(1), immeubles mal vieillis construits en masse dans les années 1950-1960, toute une page de l’histoire urbaine de l’URSS va s’effacer : le maire a fait adopter à la Douma(2) une “loi de rénovation” de grande ampleur : 8 000 khrouchtchevki doivent être détruits, et leur 1,6 million d’habitants déménagés. Khrouchtchev avait lancé le plus vaste plan d’urbanisation de l’ère soviétique. Pas question de maisons individuelles, bourgeoises. Il fallait d’urgence bâtir des logements collectifs à bas coût, en béton armé et panneaux préfabriqués, sans ascenseurs, dans des microquartiers au centre desquels se trouvaient une école et une clinique. Près de 127 millions de Soviétiques y ont vécu. Au fil du temps, des balcons sont apparus aux façades. Les arbres ont poussé et ces microquartiers sont devenus parmi les plus verts de la capitale. Ce sont surtout des terrains bien situés dans la ligne de mire des promoteurs. Leurs habitants redoutent un transfert forcé vers des villes nouvelles éloignées comme Krasnogorsk(3), dépourvues d’infrastructures sociales. Ces chantiers pharaoniques donnent lieu à de vives critiques qui accusent le maire de destructions abusives pour satisfaire les lobbys de l’immobilier et d’encourager la gentrification. »

• Capitale de la Fédération de Russie • 12,5 millions d’habitants ; 25e rang mondial ; 8,6 % de la population du pays • 20 % du PIB russe • PUB : 23e rang mondial