AUDIO • Des nouvelles de l'espace, épisode 2/4 : Chine : l’exploration spatiale en solitaire. Une série inédite proposée par France Culture. Écoutez Cultures Monde, et découvrez nos podcasts en ligne.
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Les revendications chinoises en mer de Chine méridionale
Depuis 1947 la Chine revendique un espace maritime "national" représenté par la ligne des neuf traits (aujourd'hui dix) ou langue de bœuf.
Ce tracé est issu d'une interprétation de cartes anciennes et de récits historiques qui, selon le gouvernement chinois, prouverait que cet espace maritime a été de tout temps visité par les navires chinois.
Depuis la convention de Montego Bay en 1982, la Chine, qui ne reconnaît pas la juridiction du tribunal international du droit de la mer ((TIDM)), a néanmoins traduit ses revendications en termes nouveaux de ZEE ou d'extension du plateau continental. La Chine revendique par ailleurs la possession des archipels stratégiques des Paracels et Spratleyrs, n'hésitant pas à transformer des îlots submergés à marée haute en îles artificielles (polderisation) qui servent d'appui aux revendications dans le cadre de Montego Bay.
Ces revendication entrent en conflit avec les espaces maritimes des autres pays riverains de la mer de Chine méridionale ce qui fait de cet espace maritime l'un des plus militarisé du monde
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La stratégie sous-marine de la Chine
Pour déployer ses sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, Pékin cherche à s’assurer un accès discret aux eaux profondes de l’océan Pacifique.
Selon un rapport du Pentagone publié en novembre 2022, la Chine posséderait la première marine au monde en nombre de bâtiments. Elle compterait environ 340 plates-formes (flottes de surface, sous-marins, etc.), dont six sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE), six sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) et 44 sous-marins conventionnels. L’US Navy, longtemps sans rivale dans cette région de l’Asie, se voit aujourd’hui concurrencée par les ambitions de Pékin.
Si la Chine est dotée d’une large façade maritime, elle ne dispose pas d’accès direct à la haute mer. Une première chaîne d’îles, qui s’étend du Japon jusqu’au sud des Philippines en passant par Taïwan, dessine les contours d’un espace maritime quasiment fermé – appelé aussi « Méditerranée asiatique » – qui lui barre l’accès aux océans. Ces eaux sont par ailleurs peu profondes, alors que les sous-marins à propulsion nucléaire ont besoin d’une profondeur d’au moins 200 mètres pour circuler discrètement.
L’autre particularité de cette « barrière » d’îles est d’être composée de territoires appartenant à des Etats proches, ou alliés, de Washington. Il est donc impossible pour la marine chinoise de se projeter dans l’océan Indien ou dans le Pacifique via ces détroits stratégiques et très surveillés, d’autant que ses sous-marins nucléaires sont dotés d’une technologie limitée. Maîtriser les voies sous-marines et les détroits profonds lui permettrait donc de remédier à ces faiblesses.
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Chine : la mer, la puissance et le (non) droit - Le Dessous des cartes | ARTE
La Lune, un nouvel espace riche en ressources pour la Chine
« Explorer le vaste cosmos, développer l'industrie spatiale et faire de la Chine une puissance spatiale est notre rêve éternel », a déclaré Xi Jinping dans l'introduction du Livre blanc sur le programme spatial chinois publié en janvier, qui indique que la Chine prévoit de lancer une mission lunaire robotisée vers 2025. La Chine pourrait être en mesure d'envoyer des astronautes sur la Lune pour la première fois d'ici 2030, a déclaré Ye Peijian, concepteur en chef de la première sonde lunaire chinoise.
Contrairement à la Terre, la Lune pourrait contenir de grandes quantités d'hélium 3, un isotope potentiellement utile comme alternative à l'uranium pour les centrales nucléaires car il n'est pas radioactif. En 2019, les médias d'État chinois ont déclaré que la Lune était « parfois considérée comme le golfe Persique du système solaire », les experts estimant que 5 000 tonnes de charbon pourraient être remplacées par environ trois cuillères à soupe d'hélium 3.
Bien qu'il n'y ait pas encore de preuve que l'hélium 3 puisse faire ce que ses promoteurs prétendent, les chercheurs chinois recherchent déjà cet élément dans les roches lunaires rapportées sur Terre le 16 décembre 2020 par l'une des missions lunaires chinoises (Chang'e 5). La Lune pourrait également s'avérer une source précieuse d'eau, extraite de la glace des pôles lunaires, ce qui permettrait d'alimenter une future base lunaire mais aussi de fabriquer du carburant de fusée susceptible d'alimenter des missions vers Mars et d'autres endroits du système solaire (comme Jupiter).
Bruce Einhorn,
« Chine – États-Unis : la course pour gagner des milliards grâce à l'exploitation des minéraux de la Lune », Bloomberg, 17 mai 2022.
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L'image, arme fatale des conflits maritimes - Le dessous des images - ARTE
CORE: L'affirmation de la politique spatiale chinoise dans les années 2000
La Chine a procédé à son premier vol spatial habité en 2003, rejoignant ainsi les États-Unis et la Russie parmi les rares puissances qui peuvent envoyer des humains dans l'espace et les faire revenir. Le lancement de la capsule Shenzhou, avec à son bord le premier taïkonaute chinois, fut un événement politiquement autant que scientifiquement important. Au-delà de l'intérêt scientifique certain, il apparaît clairement que la Chine a fait le choix de l'autonomie stratégique, et s'en donne les moyens. Qu'on en juge par l'exemple des satellites de géolocalisation : au début des années 2000, la Chine a pris un « ticket » dans le programme européen Galileo, destiné à fournir une alternative au GPS américain. Les retards pris par le programme européen ont poussé la Chine à lancer son propre système de géolocalisation. Et comme elle n'est handicapée ni par le manque de fonds, ni par les processus de décision, son système baptisé « Beidou » est devenu opérationnel avant Galileo. La Chine a également décidé de créer sa propre station spatiale après s'être vue refuser par les Américains la participation à la station internationale, l'ISS. Et en 2007, la Chine a testé son premier missile antisatellite, capable de détruire, à partir de la Terre, un satellite en orbite, relançant, de fait, la course aux armements dans l'espace. Le premier satellite chinois mis en orbite en 1970 pouvait simplement diffuser une chanson intitulée « L'Orient est rouge ». La Chine a fait du chemin dans l'espace depuis.
Pierre Haski, Géopolitique de la Chine, Eyrolles, 2018
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