HGGSP: introduction à la spécialité
Doc D. L'enjeu des transports pour les JO de Paris 2024
La candidature de Paris ne prévoyait pas de développement du réseau de transport francilien spécifiquement lié aux JOP. Cependant, certains chantiers du grand Paris devront faire l’objet d’un suivi étroit pour être impérativement achevés avant les JOP : les prolongements de la ligne 14 au nord (gare Pleyel) au carrefour des sites du Stade de France, du centre aquatique et du village olympique, d'une part, et d'autre part au sud (aéroport d’Orly) ; la passerelle piétonne du franchissement urbain Pleyel le prolongement d’EOLE jusqu’à Nanterre qui desservira l’Arena La Défense, où auront lieu des épreuves de natation et de water-polo. D'après le rapport : "Deux sujets restent par ailleurs à approfondir, l’accès à vélo aux sites et leur stationnement d’une part, le transport des personnes à mobilité réduite (PMR) d’autre part." La mission recommande également que : des opérations de maintenance préventive soient engagées d’ici les JOP, eu égard à la fragilité du réseau ferré francilien ; une attention particulière soit portée à la pénurie de personnels touchant les conducteurs de bus et d’autocars, en prenant avec la profession les mesures d’anticipation nécessaires.

(source: Vie Publique)
 

Doc 1: Penser en géographe

« De façon très schématique, et donc forcément très caricaturale, on peut distinguer trois moments de la discipline : - Un premier temps […] « classique ». […] Un deuxième temps où la géographie abandonne ses fondements naturalistes pour devenir une science sociale (années 1960). Son objet devient l’espace géographique, c’est-à-dire l’espace en tant qu’il est organisé par les sociétés. La démarche est hypothético-déductive (émettre des hypothèses, recueillir des données, puis tester les résultats pour réfuter ou appuyer les hypothèses). - Un dernier temps est celui du territoire, c’est-à-dire l’espace en tant qu’il est approprié par les sociétés, les groupes, les individus. Cette appropriation pouvant être politique et/ou subjective. Avec le territoire, la géographie devient politique et humaniste (elle prend en compte le vécu, le perçu, les pratiques, l’identité, les individus). […] On peut résumer en quatre grandes questions le questionnement géographique : Quoi ? (identifier l’objet). Où ? (localiser dans l’espace et dans le temps). Pourquoi ici et pas ailleurs ? (saisir la singularité de l’objet). Pourquoi et comment ? (expliquer). Ce questionnement s’accompagne d’un certain nombre de réflexes. 1. Combiner les échelles d’observation et d’analyse : c’est l’approche multi-scalaire, qui implique de mobiliser plusieurs échelles spatiales (locale, régionale, nationale, continentale, mondiale) et temporelles (temps long, temps court, etc.). 2. Observer l’interaction entre les échelles : c’est l’approche transcalaire, rendue indispensable par la globalisation de certains processus (comprendre comment le local est dans le global, et inversement). 3. Opérer un va-et-vient constant entre le général et le particulier. Tout raisonnement géographique doit s’appuyer sur des exemples concrets spatialisés. Inversement, chaque cas particulier doit être mis en regard avec d’autres cas et être analysé à partir de concepts qui permettent une montée en généralité. 4. Apporter une attention particulière aux « acteurs », c’est-à-dire aux personnes, groupes, institutions qui agissent sur (et grâce) à l’espace géographique. 5. Souligner les interactions entre activités et acteurs (exemple : la station de sport d'hiver et les conséquences sur l'agriculture). C’est l’approche systémique. 6. Montrer les évolutions des phénomènes observés, observer les flux, faire de la prospective (projeter dans le futur des scenarios nombreux et complexes). C’est l’approche dynamique. Le tout permettant d’étudier la dimension spatiale des sociétés et des faits sociaux»

D’après Magali Reghezza-Zitt (géographe), préface à la Géographie de la France d’Eloïse Libourel, Armand Colin, 2017


Doc B. Répartition des médailles olympiques par pays
Les apports de la géographie (l'analyse dans l'espace) pour la compréhension des Jeux olympiques: voir ce site :

 
Doc. C: L'évolution du quartier de Stratford (Londres)
Des Jeux Olympiques réussis sont ceux qui permettent, comme à Barcelone en 1992 ou à Londres en 2012, de restructurer, aménager et rendre durablement attractif un territoire. Telle est l'essence de la candidature de Paris 2024 et de la Seine-Saint-Denis.
Barcelone en 1992 et Sydney en 2000 ont encore plus profondément adopté cette logique. Barcelone a même été la ville qui, la première, s'est servie des Jeux pour accélérer la reconfiguration de son territoire et le vendre au monde entier. Lorsque Barcelone décide d'être candidate, elle est encore terriblement marquée par la dictature franquiste, appauvrie, endettée et désorganisée.




 
Doc A. VILLES ORGANISATRICES des JEUX OLYMPIQUES
Ce n’est jamais à un pays, mais à une ville qu’est confiée l’organisation des Jeux olympiques. Cette tradition remonte tout naturellement à la désignation jadis d’Olympie pour organiser les Jeux des régions grecques. La procédure pour obtenir les Jeux est toujours la même. Le conseil municipal doit le premier faire acte de candidature. Il doit répondre à un questionnaire de motivation et s’assurer du soutien financier de son gouvernement. Sept ans avant la date des Jeux, le CIO fait le tri des villes candidates et désigne l’une d’elle par un vote à bulletin secret.