HGGSP: introduction à la spécialité
Doc B. JO 2024 : 10 millions d’euros en plus pour le sport de haut niveau - Public Sénat
Auditionnée mardi soir par le Sénat dans le cadre de l’examen du projet de loi de finance 2022, la ministre Roxana Maracineanu a défendu un budget des sports largement renforcé par la préparation des jeux olympiques de Paris. Elle a répondu aux critiques quant au manque d’investissements pour augmenter les chances de médailles françaises.
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Doc 1. PENSER EN POLITOLOGUE
Durant des décennies, la science politique a été envisagée comme la « science de l’État » et de son fonctionnement. Dans les années 1950-1960, la science politique a été redéfinie comme la « science du pouvoir ». En effet, si l’État n’est pas un phénomène universel, le pouvoir lui l’est. Assez vite donc, la science politique a élargi son regard vers d’autres séries d’acteurs : les partis politiques, les dirigeants politiques, l’administration, les groupes de pression ou lobbys, l’opinion publique. Elle étudie aussi les processus politiques (la socialisation politique, les processus électoraux, le processus de mobilisation collective : ex. l’émergence des conflits sociaux, etc.), les pratiques politiques (l’étude des règles officielles et officieuses propres à la politique mais aussi l’étude des instruments utilisés comme la communication), et les idéaux politiques (les valeurs dominantes de la société et leur mutation). […] Comment appréhender cet objet politique mouvant et indéfinissable ? Il existe des controverses importantes qui mettent aux prises des choix initiaux fondamentaux.
- La tradition du normativisme : il s’agit, comme Platon, de normer le réel, de dire « ce qui doit-être », de privilégier les idées, les concepts, pour construire un idéal. […] On doit à cette tradition de grandes réalisations comme les notions d’État, de libertés, etc. La limite est de cette approche est bien connue : on ne peut pas conceptualiser le réel sans une connaissance de celui-ci.
- La tradition de l’empirisme : à la suite d’Aristote, l’empirisme repose sur une « religion du fait » proche de celle régnant dans le journalisme. L’idée sous-jacente est que le fait est porteur de signification en lui-même. On utilisera beaucoup de techniques statistiques, mathématiques pour enregistrer et mesurer ces faits. Le travail de terrain devient prioritaire en développant une méthode d’observation particulière (ethnologique). L’enjeu est la collecte et la description de faits qui s’imposent immédiatement à l’observateur. Cela conduit à privilégier ce qui est visible, quantifiable aisément.
L’empirisme a introduit une rigueur, une précision et des outils précieux en science politique. Mais il ne doit pas faire oublier qu’aucune intelligence ne ressort des faits eux-mêmes. Pour cela, il faut une grille de lecture qui provient toujours d’un élément normatif. L’impératif est donc : ni les faits seuls, ni les valeurs seules mais les faits et les valeurs ensembles […]. Ainsi, la science politique forge un savoir (les faits) dégageant des règles générales de fonctionnement des sociétés politiques (les concepts).
D’après Arnauld Leclerc (politologue à l’université de Nantes), « Qu’est-ce que la science politique », cours.unjf.fr/, 2018

Doc A. les jeux, une opportunité pour les territoires

Entretien avec François Baroin, Maire de Troyes. Président de l’Association des maires de France. Ancien ministre. (extraits)

Politique Internationale — Nombre de collectivités territoriales adhèrent au slogan « France terre de Jeux ». Quelles retombées économiques les responsables « provinciaux » des Jeux Olympiques de 2024 attendent-ils ?

François Baroin — En tant que président de l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité, je constate chaque jour que les maires sont au cœur du développement des pratiques sportives et qu’ils facilitent le sport de loisirs et la pratique du sport partout et par tous.

(...)

La création du label « Terre de Jeux », pour laquelle l’AMF s’est fortement mobilisée, est une manière de reconnaître l’engagement de chaque territoire, quelle que soit sa taille, dans les actions déployées auprès des habitants autour des Jeux : événements et célébrations, programmes valorisant la pratique du sport, soutien aux athlètes locaux, investissements dans des infrastructures…


P. I. — On prévoit plus de 11 milliards de retombées liées à l’effet JO pour la France et dans les dix années à venir. Au vu des expériences étrangères, cet objectif vous semble-t-il réaliste ? Que faudrait-il faire pour que cette promesse soit tenue ?

F. B. — Au-delà des retombées économiques, l’AMF est très attachée à la notion d’héritage des Jeux de Paris 2024, tant sur le plan sportif que sur le plan sociétal et économique. Tous les acteurs doivent être impliqués, qu’ils soient publics ou privés, associatifs ou grand public.

Accélérateurs de politiques publiques, les Jeux sont l’occasion de mener des travaux de réhabilitation d’équipements sportifs ou d’en construire de nouveaux, qui seront de solides leviers pour dynamiser l’économie en créant de l’activité pour les entreprises locales.

(...)

Enfin, la diffusion télévisuelle des compétitions des JOP dans le monde entier permettra aux entreprises, y compris locales, de montrer leur savoir-faire et de faire connaître leurs produits. Pour les collectivités, c’est une occasion unique de valoriser l’image de leur territoire.

P. I. — À vos yeux, que signifient les notions d’héritage olympique, d’égalité des territoires et d’inclusion sociale tant mises en avant par Paris 2024 ?

F. B. — Pour les villes, les Jeux sont une chance en termes de notoriété et d’attractivité. La construction d’infrastructures d’accueil, de réseaux de transport et de communication participent largement à leurs transformations : édification des équipements demandés, élargissement du programme sportif en projet de ville ou en projet urbain…

L’organisation d’une telle manifestation sportive, permet également de nouer des liens de partenariat à long terme, éventuellement des jumelages, de se faire connaître à l’international, de développer son économie et de favoriser la cohésion sociale…

P. I. — Que pourriez-vous proposer de plus, au travers des JO en France, pour améliorer l’attractivité et l’image des territoires français aux yeux des investisseurs étrangers et pour favoriser les actions de décentralisation et de « réoccupation » des territoires abandonnés ?

F. B. — L’organisation d’épreuves sportives ou l’installation de camps d’entraînement dans plusieurs régions de la métropole, mais également en outre-mer seront l’occasion de valoriser une pluralité de territoires vis-à-vis d’investisseurs étrangers et d’illustrer les atouts de la décentralisation à la française.



Doc C: Une image, une histoire: Les Jeux olympiques d’été de 1968
Le 16 octobre, lors de la finale masculine de 200 mètres, Tommie Smith, Peter Norman et John Carlos gagnent la course et montent dans cet ordre sur le podium.
Lui et John Carlos, tous les deux afro-américains, décident de monter sur le podium en chaussettes, la main gantée de noir et le point levé, tête baissée, en guise de protestation contre les inégalités et les répressions constantes dont toute la population noire est victime à cette époque aux Etats Unis

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