6 août 2021 ESI Business School - https://www.esi-business-school.com/le-boom-du-tourisme-vert/
Pour de nombreuses personnes, partir en vacances est synonyme de détente dans un hôtel luxueux, goûter aux plats délicieux, visiter de nouveaux endroits en utilisant plusieurs types de moyens de transport… Sans s’en rendre compte, ces habitudes de voyage ont contribué à la dégradation de l’environnement en augmentant l’exploitation des ressources naturelles d’une manière ou d’une autre. Peut-on y remédier ?
Le tourisme vert propose une nouvelle approche de vos voyages en France et n’importe où dans le monde en priorisant une formule de vacances «green».
Le concept d’écotourisme ou de tourisme vert apparaît pour la première fois au début des années 1980 à une époque où les impacts des activités humaines sur l’environnement inquiétaient de plus en plus de monde. Particulièrement au Costa Rica, des biologistes s’interrogeaient sur les conséquences de l’exploitation des ressources et de la dégradation de l’environnement dû au tourisme local.
Ils sont parvenus à mettre au point un nouveau concept de voyage et d’innovation sociale, un tourisme plus responsable qui vise la préservation de la biodiversité et des zones naturelles nécessitant une protection renforcée pour conserver des milliers d’espèces de faune et flore.
Réduire au mieux l’empreinte écologique engagée, c’est le principal but du tourisme vert. Son instauration au sein de nombreuses structures hôtelières et touristiques répond à des enjeux écologiques, éducatifs, sociologiques et environnementaux.
Le boom du tourisme vert pousse davantage l’imaginaire collectif vers un mode de consommation à zéro déchet en vue de respecter la nature et l’environnement. Faire de l’écotourisme revient à profiter de vacances équitables en optant pour des formules «green» afin de limiter les impacts sur la nature.
En l’espace de quelques années, les formules de voyages écolos se multiplient à grande échelle. De plus en plus de sites en France proposent des lieux d’hébergement et des activités qui respectent l’environnement. À titre d’exemple, on peut citer les séjours en camping, en glamping, l’agritourisme, la visite des fermes et des parcs nationaux…
Certains sites offrent même l’opportunité de s’initier à la vie agricole dans le cadre d’un séjour en location de vacances, une opportunité à saisir pour déguster les meilleurs produits bio de la région.
Costa Rica, le berceau du tourisme vert selon l’Organisation Mondiale du Tourisme ou OMT dispose actuellement de plus de 25 % de zones protégées sur son territoire. À elle seule, la région compte 6 % de la biodiversité mondiale, un excellent lieu de refuge pour des milliers d’espèces de faune et de flore.
La référence en matière d’écotourisme a incité de nombreux pays à suivre son exemple en promouvant davantage cette nouvelle forme de tourisme moins nocive et bénéfique pour l’environnement. Dès lors, le Kenya a rejoint la cause en mettant en place un programme de conservation spécifique de la biodiversité locale. En ligne de mire, le Canada, le Brésil, les Açores (Portugal) et les îles Galápagos (Équateur) ont établi un nouveau système de gestion pour initier les visiteurs de passage à l’écotourisme.
Plus besoin de partir en voyage au Costa Rica pour observer de plus près le tourisme vert. Actuellement, la France se mobilise à l’intégration de cette forme de tourisme dans l’imaginaire collectif en soutenant davantage les actions de nombreux acteurs engagés envers le développement durable. Hôtels, agences de voyages, parcs d’attractions, parcs naturels et gîtes s’orientent davantage vers l’écotourisme.
Le développement du secteur écotouristique se situe d’ailleurs entre 10 et 20 % du chiffre annuel du tourisme français. Chaque année, ce sont plus de 50 millions de séjours annuels sur 173 qui se passent dans des lieux naturels protégés dont les plus visités sont les réserves et les parcs nationaux. On note également une hausse de la visite des sites classés «patrimoine mondial de l’UNESCO» et site «Natura 2000».
En France, l’accroissement du tourisme vert est favorisé par le développement des nombreux lieux d’hébergement green. Ces lieux proposent des gites à destination de tous les profils de touristes et se placent au sein d’un environnement riche et préservé. Tout autour de la chambre d’hôte se trouvent des jardins verdoyants, des arbres, des lieux de culture et d’élevage respectueux de la nature.
Outre l’aspect nature des gites, l’écotourisme gagne du terrain avec les nombreuses possibilités de mobilité plus responsable avec l’apparition des voies vertes et des véloroutes. Les amateurs de la randonnée peuvent alors sillonner des kilomètres de voie cyclable en VTT, à cheval ou à pied, un bon moyen d’allier plaisir de vacances et attitudes écoresponsables.
Pilier du développement durable, le tourisme vert contribue à la création d’un monde meilleur où le commerce équitable gagne du terrain. Il apparaît comme une alternative substantielle pour améliorer l’économie locale, créer de nouveaux emplois, sensibiliser plus de gens aux enjeux écologiques et multiplier les espaces protégés.
Avec 187.000 clients en un an, le Center Parcs des Landes de Gascogne affiche un taux d'occupation de 79 %. (Crédits : Martin Einer)LA TRIBUNE.FR 05 Juin 2023, 7:01
Le pari fait par le groupe Pierre&Vacances Center Parcs sur le Sud-Ouest semble réussi. En un an, le domaine des Landes de Gascogne, situé dans le Lot-et-Garonne près de Casteljaloux, au cœur du massif forestier dont il porte le nom, a accueilli 187.300 clients. Soit un nombre déjà proche des 200.000 clients annuels visés et un taux d'occupation moyen de 79 % pour ce lieu ayant mobilisé 200 millions d'euros d'investissements. « Cet établissement exprime le mieux notre vision du tourisme durable, proche de la nature et des territoires, et ce sont bien la découverte des deux qui motivent nos clients. Ce domaine, le plus au Sud de nos 29 sites, attire, lui aussi, une clientèle de proximité, six personnes sur dix étant originaires de Nouvelle-Aquitaine et d'Occitanie », souligne Franck Gervais, directeur général du groupe Pierre&Vacances Center Parcs.
« Le domaine fait d'ores et déjà partie de la carte d'identité de notre département », affirme Sophie Borderie, sa présidente, estimant, comme l'ensemble des représentants publics réunis vendredi 2 juin pour souffler la première bougie, que Pierre&Vacances a plus que tenu ses engagements. Que ce soit pour la construction, pour laquelle le groupe a eu recours à des entreprises locales, ou encore la création d'emplois (320, soit 30 de plus que prévu), respectant ainsi les conditions posées par la région Nouvelle-Aquitaine, le département, la Banque des Territoires et la communauté de communes Coteaux et Landes de Gascogne, à Pierre&Vacances pour son installation et le financement des équipements collectifs du domaine.
Les retombées économiques de ce Center Parcs, le plus petit parmi les sept en France avec 400 maisonnettes sur 85 hectares et aussi le plus haut de gamme (prix moyen de 249 euros la nuit), sont tangibles : « les commerçants, les restaurateurs et les lieux touristiques indiquent que grâce aux bracelets verts (portés par les clients de Center Parcs) leur chiffre d'affaires a progressé de 5 % voire 10 % », relève Raymond Girardi, président de la communauté de communes. « Nos clients restent un jour de plus que la moyenne de trois jours, ce qui laisse plus de temps pour les nombreuses activités ludo-pédagogiques organisées dans notre ferme ou encore les potagers, mais aussi pour visiter les environs, ce qui est possible à vélo car notre domaine est relié à la nouvelle voie verte, détaille Bruno Guth, directeur général du site. Des clients reviennent déjà et pas seulement l'été », ajoute-t-il.
Des résultats qui pourraient inciter le groupe à imaginer une autre implantation dans le Sud-Ouest pour la marque, fondée en 1968 aux Pays-Bas, qu'il a acquis il y a tout juste vingt ans ? « Nous avons déjà un bon maillage en France et sommes concentrés sur la rénovation de nos parcs. Nous avons en revanche une ouverture prévue fin 2024 au Danemark et prospectons en Allemagne », affirme Olivier Garaïalde. Et le directeur général de Center Parcs Europe d'ajouter : « Nous sommes néanmoins toujours ouverts aux opportunités présentées par les pouvoirs publics ».
Avant son ouverture l’été prochain, le Center Parcs des Landes de Gascogne s’est doté d’une chaufferie biomasse permettant de délivrer une chaleur décarbonée.
Tout nouveau, tout beau. À quelques mois, voire semaines de sa grande ouverture, prévue fin mai, le Center Parcs des Landes de Gascogne se dote de ses plus beaux habits. Si les véhicules de chantier sont encore nombreux, l’établissement a franchi un nouveau cap, sous la houlette de Bruno Guth, le directeur général des lieux. En effet, le village de vacances possède désormais une chaufferie biomasse au service d’une chaleur décarbonée. "Cela a été un important travail de maîtrise d’ouvrage pour aider à faire ce projet", souligne Valérie Durey, directrice générale adjointe à la construction Pierre & Vacances-Center Parcs. De son côté, Bruno Guth a souhaité "remercier" tous les partenaires ayant participé au projet.
Une chaufferie écologiqueTour à tour, chaque acteur s’est félicité de cette réussite. "C’est un projet concret qui répond pleinement aux ambitions de notre groupe", appuie François Gérard, directeur régional Garonne Engie Solutions. Sylvain Million, directeur de l’agence Albert Garonne – Alliances Forêts Bois, s’est ensuite attaché à montrer aux invités la viabilité de cette chaufferie. "C’est clairement un projet de gestion durable."
Tous les acteurs conviés, c’est-à-dire environ 80 personnes, ont ensuite été conviés à la visite d’un chantier de récolte de bois-énergie. La chaufferie biomasse permettra notamment de chauffer les bassins, avant de découvrir la chaufferie biomasse, puis le chantier de Center Parcs. Un atout non négligeable pour le site, d’autant plus que cela sera fait de manière écologique.
De manière plus générale, le site Center Parcs, dont le coût est estimé à 240 millions d’euros, devrait permettre d’embaucher 320 personnes à temps complet. "Ce projet va apporter beaucoup à Casteljaloux, mais aussi à tout le Lot-et-Garonne", reconnaît Pascal de Sermet, président-directeur général SEM Avergies. Une impression confirmée par Raymond Girardi, vice-président du Conseil départemental de Lot-et-Garonne. "Commencer à inaugurer des équipements au Center Parcs est un événement extraordinaire. C’est ce que l’on attendait depuis plusieurs mois." Il n’y a plus qu’à attendre l’ouverture du centre désormais, mais il faut encore prendre son mal en patience.