La Chine investit tant pour le canal de Panama que pour les corridors routiers et ferroviaires en Amérique du Sud dans le cadre de son projet de la construction des routes de la soie. Plusieurs grandes sociétés chinoises de BTP (bâtiment et travaux publics) et de transport, ainsi que la Banque interaméricaine de développement (BID) sont impliquées dans ces projets.
"Le corridor bi-océanique profitera à 7 des 12 pays d'Amérique du Sud, il permettra sa connexion avec les ports et facilitera les exportations vers le continent asiatique. [...] La ligne ferroviaire permettra d'économiser 25 jours de voyage du Brésil vers l'Asie. En outre, il transportera un volume important de marchandises d'environ 10 millions de tonnes. [...] Les pays de la région possèdent l'une des plus grandes réserves minérales de la planète, avec 65 % des réserves mondiales de lithium, 42 % d'argent, 38 % de cuivre, 33 % d'étain, 21 % de fer, 18 % de bauxite et 14 % de nickel, avec d'importantes réserves de pétrole et environ 30 % du total des ressources en eau renouvelables dans le monde. [...] Le corridor bi-océanique central permettra de réduire les coûts d'exportation et d'importation, il sera un moyen de transport durable [...] et renforcera l'intégration entre les nations sud-américaines. [...] Le corridor ferroviaire de 3 755 km reliera le port de Santos au Brésil, dans l'océan Atlantique, au port d'Ilo, au Pérou."
Guillermo Saavedra
« Corridor bi-océanique, un projet qui unit les ports de l'Atlantique et du Pacifique », Mediapart (blog), 22 décembre 2017.