Le lien social
La crise du politique

Les sociétés démocratiques tirent leur légitimité de l’élection du personnel politique par les citoyens. Ceux‑ci délèguent donc leur pouvoir à des députés, des maires, un président, etc. Depuis plusieurs années, la plupart des démocraties occidentales sont traversées par une crise de la confiance politique.
Baromètre de la confiance politique, janvier 2019
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Camille, 21 ans, abstentionniste


Je ne suis pas inscrite sur les listes électorales. Je me suis débrouillée pour contourner le processus. Aujourd’hui, je dirais que je ne suis pas la plus experte pour parler des programmes des candidats, mais je regarde des vidéos, des extraits de débats […]. Je ne veux pas donner ma voix, mon pouvoir de décision à des gens dans lesquels je ne me reconnais pas du tout. […] Si je reste finalement abstentionniste, c’est pour pouvoir expliquer les idées qu’il y a derrière cette prise de position : une volonté de sortir complètement des systèmes qui nous sont proposés. À savoir nous présenter des élites. Ce n’est pas comme cela que l’on va proposer un modèle social et humain […]. Mais je suis contente que des gens aillent voter, dimanche. Parce que le résultat concerne mon pays et j’espère que cela va nous permettre de mettre en place des choses positives pour la société française. Arièle Bonte, « Présidentielles 2017 : trois jeunes racontent pourquoi ils vont s’abstenir », RTL, 20 avril 2017
Vocabulaire

Abstention : fait, pour un électeur, de ne pas voter, volontairement ou non. Défiance : sentiment de méfiance, de rejet, de prise de distance. Référendum : vote permettant à l’ensemble des citoyens d’approuver ou de rejeter une mesure qui leur est proposée.
Complotisme (ou conspirationnisme) : attitude pseudo‑scientifique interprétant des faits réels comme étant le résultat de l’action d’un groupe caché, qui agirait secrètement pour modifier le cours des événements en sa faveur, et au détriment de l’intérêt public.
Une défiance grandissante vis à vis du politique