Les femmes restent encore exposées aujourd’hui à un ensemble de violences sexuelles et sexistes multiformes, dont les mouvements « MeToo », « Balancetonporc » ou « NousToutes » ont révélé l’ampleur. La lutte contre ces violences devient de plus en plus un enjeu politique.

VOCABULAIRE.

Sexisme : idéologie reposant sur le postulat de l’infériorité des femmes et ensemble des manifestations ayant pour but d’humilier et de violenter les femmes. Violences sexistes : acte exercé contre une personne en raison de son sexe et de la place que lui accordent une société ou une culture données. Ces violences peuvent être physiques, sociales ou psychologiques. Violences sexuelles : tout acte ou tentative d’acte visant à obtenir un acte sexuel par la coercition.

Harcèlement: Le harcèlement se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique.

Il contribue à renforcer les stéréotypes de sexe et des rôles de sexes bien distincts. L’humour sexiste devient par ce biais une arme efficace et insidieuse de propagation des stéréotypes de sexe, car il utilise une masse de clichés et préjugés en les faisant passer pour des vérités : les femmes seraient obnubilées par leur apparence, seraient hystériques, sottes, sensibles, fragiles, émotives ; les hommes seraient obsédés par le sexe, se devraient d’être virils, etc. Il contribue ainsi à légitimer les inégalités et les violences sexistes et sexuelles. Le fait de tourner les femmes en ridicule et de dénigrer leurs compétences contribue à légitimer la prévalence des hommes dans les postes de pouvoir et de responsabilité. Ce procédé humoristique se retrouve régulièrement dans les slogans publicitaires. Si les violences sexistes et sexuelles sont si répandues et si peu condamnées, c’est aussi parce qu’elles font l’objet de « blagues humoristiques » mais qui contribuent à réduire les femmes à leur corps ou à leur physique et à faire d’elles des objets sexuels passifs. Rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes : « 1er état des lieux du sexisme en France », 17 janvier 2019, p. 85.